Sous l’impulsion de la vision 2030, la Côte d’Ivoire fait un nouveau pas vers le développement d’une agriculture résiliente et performante. Ce mercredi, au cours d’une cérémonie tenue à l’hôtel Président de Yamoussoukro, le gouvernement ivoirien a octroyé 8,4 milliards FCFA de subventions à 239 bénéficiaires, parmi lesquels on compte 107 femmes et 99 jeunes. Ce financement est une initiative du Projet de Développement des Chaînes de Valeurs Vivrières (PDC2V), soutenue par la Banque mondiale, visant à transformer les chaînes de valeurs vivrières et à renforcer l’autonomie alimentaire.
Le Premier ministre Robert Beugré Mambé, qui présidait la cérémonie, a souligné l’importance de ce projet pour l’avenir de l’agriculture ivoirienne et pour le bien-être de la population. « Le Président de la République, dans le cadre de la stratégie de développement 2030, accorde une priorité au domaine agricole. Je voudrais saluer particulièrement deux personnalités pour leur contribution inestimable : Madame la directrice de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire et l’‘Éléphant blanc du Zanzan’, le ministre d’État Kobenan Kouassi Adjoumani. Ce dernier est un homme de défi, de conviction, un guerrier intrépide engagé et déterminé, à qui je rends hommage aujourd’hui », a-t-il déclaré.
Le PDC2V, piloté par le ministère d’État en charge de l’Agriculture, se concentre sur trois filières principales : le maraîchage, le manioc et l’aquaculture, qui font face à des défis économiques et environnementaux croissants. Le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani, surnommé « l’Éléphant blanc du Zanzan », a pris la parole pour rappeler l’importance stratégique de cette initiative. « Nous avons mis en place le Fonds à Coûts Partagés pour permettre aux producteurs de surmonter les barrières financières et d’accéder aux financements nécessaires à leurs projets. Ce fonds vise à créer des PME agricoles compétitives, à structurer le marché des produits vivriers et à améliorer le professionnalisme des acteurs du secteur », a-t-il souligné.
Avec cette deuxième cohorte de bénéficiaires, le projet ne se limite pas à un simple financement. Il s’agit d’un accompagnement complet avec des formations axées sur la gestion financière et les compétences techniques, qui permettront aux producteurs de tirer le meilleur parti des fonds alloués. « Le secteur vivrier doit devenir un pilier de la croissance économique de notre pays », a affirmé Kobenan Kouassi Adjoumani. « La Côte d’Ivoire doit se libérer de sa dépendance alimentaire et ce soutien aux chaînes de valeurs vivrières représente une avancée déterminante vers une agriculture durable, inclusive et moderne. »
Vers une agriculture moderne et résiliente
Cet engagement en faveur du secteur vivrier s’inscrit dans une stratégie nationale plus large, le Programme National d’Investissement Agricole de deuxième génération (PNIA 2), qui cherche à accroître la résilience du secteur agricole et à créer des emplois. Selon le Premier ministre Beugré Mambé, « l’atteinte des objectifs de ce projet requiert une mobilisation de tous les acteurs autour d’initiatives de financement et de mécanismes innovants ».
Les projets financés par le Fonds à Coûts Partagés seront décisifs pour améliorer la sécurité alimentaire, diversifier l’économie et intégrer plus largement les jeunes et les femmes dans le secteur agricole. « Aujourd’hui, notre ambition est de créer un environnement où chaque producteur peut évoluer en acteur professionnel et compétitif, adapté aux exigences des marchés locaux et internationaux », a affirmé Adjoumani avec conviction.
Cette cérémonie de remise de chèques marque une étape clé vers une Côte d’Ivoire plus prospère, où l’agriculture devient un levier de transformation sociale et économique. En misant sur des filières structurées et compétitives, le pays entend non seulement renforcer son autonomie alimentaire, mais aussi offrir aux jeunes et aux femmes des perspectives solides de croissance et de développement.
Pour clôturer la cérémonie, le Premier ministre a rappelé l’enjeu central du projet : « Le développement de la Côte d’Ivoire ne pourra se faire sans un secteur agricole fort et dynamique. C’est avec des projets comme le PDC2V que nous atteindrons cette vision d’une Côte d’Ivoire moderne et autosuffisante. »