Daloa 26-02-2024 Tout comme Abengourou et Abidjan (Ebimpé), la ville de Daloa aura son Marché de Gros pour les produits vivriers. Cette infrastructure commerciale fait partie des grandes activités du Projet de Développement des Chaines de Valeurs Vivrières (PDC2V) financées par la Banque Mondiale. Avant le lancement des travaux, une délégation des 02 entités était sur le terrain pour visiter le site mis à disposition par les populations du village de Zépréguhé, mais aussi échanger avec celles-ci.
L’inquiétude exprimée par les populations de Zépréguhé, dans la commune de Daloa et celle des autorités préfectorales et politiques du Haut Sassandra a pris fin avec cette visite d’une délégation de la Banque Mondiale conduite par le chef des opérations Tony VERHEIJEN sur le site devant abriter le futur marché de gros de Daloa. Accompagnée d’une délégation de l’unité de coordination conduite par le responsable des opérations, Mahamane Ouattara, la délégation de banque mondiale a visité une partie des 100 ha mis à la disposition de l’état de cote d’ivoire pour construire le prochain marché de gros moderne de Daloa.
Les explications des techniciens du PDC2V et du ministère du commerce et de l’industrie, à travers l’OCPV (Office d’Aide à la Commercialisation des Produits Vivriers) a permis de présenter l’importance de la construction de l’infrastructure sur le site choisi. Les études de faisabilité en cours de réalisation permettront selon le représentant du coordonnateur du PDC2V, « de définir le type d’infrastructure à bâtir et sur la surface à utiliser avec l’installation ouvrage répondant aux normes environnementales et sociales. Les résultats de l’étude seront connus dans les semaines à venir », a-t-il ajouté.
Le chef de la délégation de la Banque Mondiale s’est dit rassuré de la mobilisation enregistrée autour du projet mais surtout la disponibilité du site, déclaré par le gouvernement depuis le 06 décembre 2023, domaine d’utilité publique. « Avec cette mesure gouvernementale, il faudra passer, dans les mois à venir, à l’identification des populations impactées pour leur dédommagement, tout en menant les études de sauvegardes environnementales et sociales ». Des informations qui rassurent les populations de Zépréguhé, propriétaires terriens, en attente de la phase d’indemnisation ainsi que le début effectif des travaux. « Depuis quelques temps, nous sommes inquiets, craignant la délocalisation du projet dans une autre localité. Nous reconnaissons l’importance de la construction de ce marché de gros dans notre village. C’est pourquoi dès les 1eres heures nous y avons adhéré en cédant nos terres, car ce projet va contribuer considérablement au développement de notre village » soutient le chef du village de Zépréguhé, Benoit Guihounou Bouazo.
En retour, la délégation de la Banque Mondiale et du PDC2V a signifié aux populations que le processus de lancement des travaux prend énormément de temps. Mais assurance a été donnée de la réalisation du projet dans les délais avec le concours de tous les acteurs (gouvernement-Banque Mondiale et population). Avant ces différentes étapes, la délégation était dans les locaux de la préfecture de Daloa, où les échanges ont portés sur la réalisation des projets financés par la banque mondiale dans la région du Haut Sassandra et principalement le PDC2V avec le Marché de Gros, les Centres de Développement du Vivriers et le fonds à couts partagés.
L’ouverture du marché de gros moderne de Daloa entrainera l’ouverture de centre de collecte et de groupage et des marchés relais dans plusieurs localités des régions du Haut Sassandra, de la Marahoué, du Worodougou, du Guemon et du Tonkpi. Le marché de gros de Daloa sera le réceptacle de toutes les productions vivrières de l’ouest et centre ouest de la cote d’ivoire.
Le marché de gros de Daloa sera un marché moderne avec des unités de transformation locales à petite échelle, des locaux de conservation des produits frais, des représentations du Lanada, des boutiques, des restaurants et des hôtels pour l’hébergement des acteurs, avec l’emploi de milliers de jeunes et de femmes. En somme, il contribuera à la sécurité alimentaire et à la lutte contre le chômage des femmes et des jeunes.