Restée en inactivité depuis plus d’une décennie, le Centre de Collecte et de Groupage (CCG) de Kotobi va reprendre du service dans quelques mois. C’est ce qui ressort de la séance de travail tenue le 10 janvier 2024, sur le site de ce marché de renom de la sous-préfecture de Kotobi, entre les acteurs de la commercialisation et de la production du vivrier de la zone, les responsables de l’OCPV (Office d’aide à la Commercialisation des Produits Vivriers) le PDC2V (Projet de Développement des Chaines de Valeurs Vivrières) et une délégation de la Banque Mondiale conduite par le responsable des opérations, Tony VERHEIJEN. Cette reprise des activités s’inscrit dans le cadre de la construction prochaine du marché de gros d’Abengourou. Avec cette infrastructure, le centre de collecte et de groupage de Kotobi, va jouer un rôle important dans l’approvisionnement. Comme plusieurs autres marchés relais qui seront mis en place, Kotobi sera une zone carrefour pour alimenter le marché de gros, qui sera construit dans le cadre du PDC2V à travers un financement de la Banque Mondiale.
Avant la fin des travaux du marché de gros, qui sera bâti sur une superficie de 81ha, dans le village d’Adonikro, l’OCPV, le PDC2V et la Banque Mondiale souhaitent la reprise des activités de commercialisation. Kotobi doit être le réceptacle de toute la production de la région du Moronou, grande zone de production du vivrier. Les acteurs de la production et de la commercialisation des produits vivriers de la sous-préfecture de Kotobi et de l’ensemble de la région sont sensibilisés afin de redonner vie à ce marché ouvert 1990. Pour les accompagner dans cette démarche, le directeur général de l’OCPV, Bernard Adou rassure des dispositions à prendre pour mettre le site au norme afin de mener à bien les activités commerciales. Pour le volet production et commercialisation des productions vivrières, le Coordonnateur du PDC2V, Bernard Comoé, assure que sa structure met à leur disposition le fonds à coûts partagés. Un mécanisme de financement des projets dans les chaines de valeurs du manioc, du maraicher et de l’aquaculture. Séance tenante une sensibilisation est faite pour la souscription gratuite à ce projet, des populations. Bernard Comoé a soutenu que le fonds à coûts partagés prend en compte les individualités tout comme les associations et les coopératives. C’est pourquoi, devant la délégation de la Banque Mondiale, il les a exhortés à s’intéresser à cette source de financement qui leur permettra d’être davantage autonomes, surtout pour les femmes dont la contribution s’élève à seulement 10%. Le responsable des opérations de la Banque Mondiale et sa délégation ont encouragés les acteurs de commercialisation et de production du vivrier à la reprise des activités ainsi qu’à la souscription au fonds à couts partagés du PDC2V, dont elle est le principal bailleur. Les populations n’ont pas caché leur joie et leur impatience à reprendre les activités sur ce site commercial. Mais elles proposent la mise en place de dispositions portant sur la fixation des prix des produits maraichers, l’amélioration de la politique de pré-collecte et le renforcement des capacités fonctionnelles du centre. Des propositions qui seront prise en charge avec la réhabilitation du CCG Kotobi, selon Bernard COMOE, coordonnateur du PDC2V.
Le centre de collecte et de groupage de Kotobi ouvert en 1990, est bâti sur une superficie de 1,2 ha avec 28 magasins, 60 espaces de vente couverts et 06 hangars dont un fait office d’entrepôt. Ce centre reste fermé depuis 1998.